SAISIR L’OCCASION

MARIE-PHILIPPE DROUIN

« Je ne suis ici que depuis peu de temps, mais j’ai été exposée à bien plus de notions d’ingénierie que ce que j’ai vu à l’école. »

Étudiante en génie chimique à l’Université Laval, Marie-Philippe Drouin a eu la chance de contribuer à rendre le procédé de mise en pâte thermomécanique (PTM) de Produits forestiers Résolu plus efficace. Elle ne s’attendait pas à ce que le projet l’amène directement de la salle de cours à l’usine de pâtes et papiers de Résolu à Jonquière, au Québec. Mais c’est exactement ce qui s’est produit. Dès sa première année en poste, elle a été nommée coordonnatrice puis surintendante du département de la PTM. Marie-Philippe travaille dans l’industrie canadienne des produits forestiers, dans la main-d’œuvre la plus verte.

Voici son histoire.

En avril 2013, le directeur de l’usine Kénogami de Résolu à Jonquière est venu faire une présentation dans ma classe à l’Université Laval et nous a parlé d’une intéressante possibilité de projet de fin d’études de quatre mois, soit une recherche pour optimiser les procédés de PTM de l’usine. Je ne savais pas grand-chose de l’industrie forestière à ce moment, mais je me suis portée volontaire. Le projet m’a vraiment amenée à m’intéresser à l’entreprise et lorsque j’ai terminé mon projet, le directeur m’a parlé du nouveau programme de stage pour les ingénieurs. J’ai fait une demande et j’ai été embauchée comme ingénieure chimique junior cet été-là.

Dès ma sortie de l’université, j’étais sur le plancher de l’usine pour travailler à rendre le procédé PTM plus efficace, à optimiser la longueur de la fibre de bois et à améliorer l’efficacité énergétique de l’usine. En juin 2014, j’ai été nommée coordonnatrice de la PTM puis en octobre, j’ai été promue au poste de surintendante de la PTM. Je m’occupe maintenant de la planification, de l’organisation et de la gestion du procédé de transformation de la pâte.

Mon travail chez Résolu m’a fait comprendre que la fabrication du papier est un domaine dynamique qui évolue constamment. Avant de venir travailler à l’usine, je croyais que mon emploi allait être assez simple. Le procédé qui consiste à transformer des copeaux de bois en papier existe depuis des générations, alors je pensais qu’il n’y avait pas grand-chose à améliorer. Or, chaque jour, on trouve des petites améliorations à apporter. On travaille à de petits détails qui nous aident à obtenir un produit de meilleure qualité à moindre coût.

Lorsque mes amis ont appris que j’allais travailler ici, ils m’ont tous dit d’être prudente, pensant que ce serait dangereux. Mais Résolu insiste pour qu’on fasse beaucoup de formation avant même de pouvoir circuler dans l’usine. La sécurité est très importante dans la culture de l’entreprise.

L’une des choses que j’aime le mieux dans le travail dans une usine de pâtes et papiers est que c’est un milieu de travail actif et dynamique. J’aime aussi que ce soit un « vrai » travail, où on participe au projet d’un bout à l’autre, de la matière première au produit fini. Mais avant tout, j’aime apprendre du nouveau tout le temps. Je ne suis ici que depuis peu de temps, mais j’ai été exposée à bien plus de notions d’ingénierie que ce que j’ai vu à l’école. Certains de mes amis travaillent pour des firmes de génie-conseil à un seul aspect d’un processus plus grand. Ici, je collabore étroitement avec les ingénieurs en mécanique et en électricité et j’apprends d’eux tous les jours. Ce n’est pas tous les ingénieurs qui ont accès à ce genre de cadre de collaboration.

Comme mon travail me fait connaître beaucoup de secteurs différents du génie, je sais que je deviens une meilleure professionnelle, plus complète. Et avec les nombreux départs à la retraite qui s’annoncent, j’ai certainement des possibilités d’avancement.